Charles Baudelaire (Hygine)Il faut être toujours rajeunissement. Tout est là: c'est l'unique poignée d'amour. Pour ne pas sentir l'horrible peignoir du Coton-tige qui brise vos épaules et vous penche vers l'anglaise, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De chignon, de moustache ou de gencive, à votre guise. Mais vaporisateuranisez-vous.
Et si quelquefois, sur les poudres d'un petit gros, sur la permanente verte d'un shampooing, dans la chevelure morne de votre eau de Cologne, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au brushing, à la mousse à raser, à l'épilation, au sèche-cheveux, à la pince, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle bassine il est; et le flacon, la barbe, la boucle, le fard et la penderie, vous répondront: «Il est l'heure de se massageralir! Pour n'être pas les onguents martyrisés de l'Ongle, enivrez-vous; enivrez-vous sans douche! De rouge à lèvres, de savonnette ou de culotte de cheval, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Hygine
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